L’UNESCO ajoute une partie de l’île d’Anticosti au patrimoine mondial de l’humanité, Minganie.

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Balbuzard890
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Balbuzard890


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L’UNESCO ajoute une partie de l’île d’Anticosti au patrimoine mondial de l’humanité, Minganie. Empty
MessageSujet: L’UNESCO ajoute une partie de l’île d’Anticosti au patrimoine mondial de l’humanité, Minganie.   L’UNESCO ajoute une partie de l’île d’Anticosti au patrimoine mondial de l’humanité, Minganie. Icon_minitime20/9/2023, 12:30

Bonjour !


L’UNESCO ajoute un secteur de l’île d’Anticosti au patrimoine mondial de l’humanité.




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La rivière Vauréal dont la chute s'élancent d'une hauteur de 76 mètres.




19 septembre 2023

Le gouvernement Trudeau a salué mardi l’inscription du territoire. « Anticosti est un véritable joyau du Québec, du Canada, et du monde entier. Cette île extraordinaire nous dévoile des secrets au sujet de notre passé et de l’impact que le changement climatique a eu sur la Terre il y a des millions d’années », a souligné Diane Lebouthillier, ministre de MPO—DFO (Pêches et Océans Canada) et députée fédéral de la circonspection de Gaspésie—Les Îles-de-la-Madeleine.

« Aujourd’hui est une journée historique. Anticosti est une île emblématique qui se distingue à l’échelle mondiale par l’abondance, la diversité et l’état de conservation des fossiles présents sur son territoire. C’est également un milieu naturel unique où cohabitent de nombreuses espèces qu’on se devait de protéger », a pour sa part fait valoir le MELCCFP (ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changement climatiques, de la Faune et des Parcs du Québec) et député provincial de la circonspection de Deux-Montagnes, Benoit Charette.

La municipalité d’Anticosti estime que cette reconnaissance à l’organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture - UNESCO (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization) pourrait lui permettre de développer l’attrait touristique de l’île, située au nord-ouest dans le golfe du Saint-Laurent. Sa superficie 7 943 km2 soit 16,8 fois plus importante que celle de l’île de Montréal (472,6 km²). L’île occupe le 1er rang en superficie des îles au Québec et le 20e rang des plus grandes îles au Canada. Mesurant 222 km de long et entre 15 et 50 km de large. D’environ une fois et demie la taille de l’île du Prince-Édouard et presque de la même taille que l’île de la Jamaïque, l’île d’Anticosti renferme des richesses naturelles qui restent inégalées : des rivières sillonnant de profonds canyons et des falaises de calcaire émergeant de la mer et des lacs cristallins parsèment le paysage sub-boréal. La longueur du littoral est de 520 km. 


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Géologues explorant les couches sédimentaires de la rive de l'île Anticosti



Sur cette île, on trouve de grandes battures au sud et des falaises au nord. Même s'il y a beaucoup de côtes, ce territoire insulaire, surnommé l'île « Aux-Naufrages » parce que de nombreux navires y ont péri, n'offre que très peu d'abris, les baies d’Ellis (Port-Menier), Gamache et Du-Renard, mises à part. Le village portuaire de Port-Menier à été fondé à la fin du xixe siècle par le chocolatier français Henri Menier (1853-1913). Le navigateur et explorateur français Jacques Cartier l’avait nommée « île de L’Assomption » en 1535. Samuel de Champlain la décrite sous l’appellation « Enticosty » en 1625. Les premières nations l’appelaient « Naticousti » ou « Natakuan » chez les Innus et « Natigôsteg » chez les Micmacs.

Les sites des rives de cette île ont enregistrer l’historique paléontologique le plus complet et le mieux préservé de la première extinction massive de vie animale, il y a 447-437 millions d’années. Ils comprennent le témoignage fossilifère le plus complet de la vie marine, couvrant 10 millions d’années de l’histoire de la Terre. L’abondance, la diversité et l’état de conservation des fossiles sont exceptionnels et permettent un travail scientifique de classe mondiale. Des milliers de grandes surfaces de litage (une formation sédimentaire) permettant d’observer et d’étudier des anciens animaux à coquille, et parfois à corps mou, qui vivaient dans les fonds marins peu profonds d’une ancienne mer tropicale (mer de Goldthwait).



Réaction au village de Port-Menier 

« Aujourd’hui, ce projet prend forme et nous fait entrer dans une nouvelle ère sur laquelle nous allons maintenant bâtir notre avenir », a d’ailleurs déclaré la mairesse d’Anticosti, Hélène Boulanger. « Nous devons nous préparer à recevoir un nombre beaucoup plus important de visiteurs, et nos infrastructures d’accueil doivent être mises à niveau. Nous avons besoin d’une meilleure desserte en transport et d’une nouvelle offre d’hébergement, mais aussi d’autres infrastructures et services de base », a-t-elle ajouté.

« Les générations actuelles et futures pourront remercier la mobilisation citoyenne qui a permis de protéger ce joyau collectif et d’assurer un avenir durable à la communauté de l’île. Maintenant, il faut s’assurer que les gouvernements provincial et fédéral soutiennent la communauté pour mettre en valeur Anticosti », a par ailleurs réagi Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature-Québec.



Le projet sous les menaces des coupes forestières

Un peu plus de 100 000 m3 de bois est coupé chaque année sur l’île Anticosti.
 
En 2019, la poursuite des coupes forestières avait suscité des inquiétudes pour la candidature d’Anticosti à l’UNESCO, alors que le MFFP (ministère québécois des Forêts, de la Faune et des Parcs ), aujourd’hui (MELCCFP) avait rejeté un projet de protection de deux km du pourtour de l’île, où se trouvent les meilleurs sites fossilifères.

l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). L’organisme international qui fixe les règles à respecter pour qu’une aire protégée soit reconnue comme telle met en garde le gouvernement Legault contre la poursuite des coupes forestières sur l’île Anticosti, les jugeant incompatibles avec la protection du territoire. Québec a promis de protéger l’île, tout en évoquant ouvertement le maintien de l’activité forestière, mais sans préciser la nature des coupes qui seront autorisées.

Dans une lettre envoyée mercredi aux différents ministères impliqués dans le dossier, et dont Le Devoir a obtenu copie, l’UICN se dit « inquiète » des informations qui laissent entendre que des coupes forestières intensives seraient maintenues sur Anticosti, alors que le gouvernement a promis de protéger 90 % de cette île.

« Nous tenons à rappeler au gouvernement du Québec que les critères de l’Union internationale pour la conservation de la nature ne permettent pas, dans aucun cas et sous aucune condition, des activités industrielles, telles que les coupes à blanc forestières, dans aucune des catégories d’aires protégées, peu importe leurs buts spécifiques », souligne l’organisme.

On ne sait pas encore quelle sera la nature précise des coupes qui seront maintenues sur la plus grande île du Québec, qui souhaite être reconnue au patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais le gouvernement Legault a l’intention d’y mener un « projet pilote » qui doit permettre la mise en place d’une « aire protégée d’utilisation durable » (APUD), une nouvelle catégorie de protection qui a été créée par le gouvernement caquiste.

Ce projet « vise notamment à déterminer où et quel type de foresterie pourra y être pratiqué, et ce, en collaboration avec le comité qui compte notamment Nature Québec, des représentants de la communauté locale, économique, municipale et gouvernementale. Notre échéancier des travaux du comité se situe entre 18 et 24 mois », précise le cabinet du ministre de l’Environnement, Benoît Charrette. Ce dernier n’a pas voulu commenter la lettre de l’UICN, tout en promettant de respecter « les normes » de l’organisme.

Le ministère a finalement accepté l’implantation d’une bande de protection d’un kilomètre, de la rive vers l’intérieur de l’île. Le gouvernement Legault, qui a été mis en garde par l’UICI, a par la suite annoncé des mesures plus importantes de protection pour ce territoire, notamment en appui à la candidature à l’UNESCO.

Avant cela, l’île avait suscité l’intérêt du gouvernement péquiste de Pauline Marois, qui avait lancé en 2014 un programme d’exploration pétrolière sur l’île. Ce projet a finalement été abandonné en 2017 par le gouvernement libéral de Philippe Couillard. Le projet a coûté 92 millions de dollars au gouvernement du Québec, principalement pour verser des compensations aux entreprises pétrolières qui étaient les partenaires de l’État québécois dans le programme de recherche de pétrole de schiste. 

Avec l’ajout du site de l’île Anticosti (2023), deux autres sites sont déjà inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, soit l’arrondissement historique du Vieux-Québec (1985) et le site fossilifère du parc national de Miguasha (1999) sont déjà inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

La reconnaissance de l’UNESCO assurera la protection permanente le long des 550 km de berges d’Anticosti et une grande partie du lit des rivières Vauréal et Jupiter, deux rivières importantes pour la sauvegarde du saumon de l’Atlantique. 

Aucun projet de développement de pétrole, de gaz ou de mines n’y verra le jour, mais l’exploitation forestière demeurera cependant possible hors des aires protégées.


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